Pynch me (pynch us) |
I
Où l’on voit Banni Profanus, jobard ainsi qu’yo-yo humain, gravir l’apomanium.
1.
Au soir du christmas 1955, Banni Profanus, au pantalon noir, au cardigan daim, mocassins aux arpions, grand galurin façon cow-boy, passa par Norfolk, VA. D’humour à parcourir son trait transi, il avisa la consultation du Tumulus du Marin, son caboulot rococo, sur un quai au Nord. Il y alla par l’Arcadia au bout d’où il trouva un troubadour urbain caduc, assis guitarant, un bocal d’alcool au sol pour offrir nos dons. Sur un trottoir voisin, un Grand Argousin battait son vit, pissant dans l’aquarium à carburant d’un Packard Patrician ’54, cinq ou six gamins marins autour lui prodiguant trois ou huit acclamations. Chant du troubadour, à la voix baryton, dur, attirant :
Chaqu’ nuit—au Quai Nord, la nuit du Jasus, Marins, souris, tous sont d’accord. Signaux, halos smaragdins, rubicords, Brillant sur l’amical apparatus.
Hay, binv’nu suivant vos flots, L’sac du Papa grouillant d’vos souhaits tous mafflus ; Alcools clinquants tant qu’du champ’ Clicquot Barmaids aimant toujours plus vos culs, Tout ça vous racontant plus fort, Un Christmas confort au Quai Nord.
« Vas-y amiral ! », cri d’un voyou marin. Profanus tourna au coin. Un oubli commun : sans signalisation, Quai Nord l’assaillit. Puis son annulation dans la Navy, Profanus travaillait au hasard routard : quand aucun boulot du footing, au long du littoral à la façon d’un yo-yo ; ça durait d’il y a dix-huit mois au moins. Passant plus d’amas nominaux qu’il pouvait couvrir in abstracto , Profanus avait d’aucuns soupçons à propos du Trottoir, surtout quand, ici, un trottoir qui passait sous son oculofixation. Facto, tous laids, fondant à un soloQuai abstrait, cachalard qu’il avait à la full moon : Quai Nord, un faubourg pour Marins Saouls, chacun n’a su qu’y Accomplir, hochant vos ciboulots à la façon du trafic abrupt, d’imagination au mauvais songimpur. Du cabot au loup, du jour à son couchant, du vacuum à l’ubik vigilant, ici on pouvait saisir du marin junior vomissant sur du macadam ; la barmaid, un cargo ou un safran inscrit constant sur son cul ; un barjo auscultant un tour toujours plus au poil pour franchir un hublot (quand sortir un « BIG BANG IMPACT » ? avant ou suivant l’impact du miroir ?) ; un mat’lot du pont, saoul, chialant dans la cour car la fois où il fut pris schlass par la Policia Maritima, on l’isola dans un l’hôpital psy… Parfois sous nos panards aboutit un vibrato arrivant d’un PM à moult lampions d’ici, tapanommant du circus prochain par son bâton nuit ; plus loin, colorant d’ambigus profils smaragdins, laids, dix-huit brillants lumignons à vifargon fondant dans un V sans proportions allant au Nord, où tout vit assombri, où il n’y a plus aucun bar. Arrivant au Tumulus du Marin, Profanus tomba sur la floraison d’un combat opposant marins à soldats. Il stagna au portail pour voir un brin ; puis, s’avisant qu’il avait un arpion jà dans son Tumulus, lança son corps hors du combat, disparut plus ou moins au bas d’un appui laiton. « Pourquoi qu’un quidam sait pas souffrir son prochain », fait un ton au cul du Profanus. La voix d’Anna, barmaid chouchou du bataillon torpillant 22 (sans discourir du bon rafiot à Profanus, l’U.S.S. Scaffold). « Banni ! », son cri. Allant aux câlins, si long fut son circuit lointain. Banni crayonna dans du bran un corazón puis un ou trois dards au mitan, puis d’aucuns piafs marins portant un fanion où on pouvait voir : « A ma Anna ». Compagnons à Profanus sur l’U.S.S. Scaffold manquants, son cargo ayant disparu pour Gibraltar l’avant-avant-jour dans un flot plaintif produit par nos marins confus, qu’on pouvait ouïr jusqu’au bassin (au moins un fil va par là…) à la façon d’articulations d’un rafiot fantômal ; saisi aussi jusqu’à Lil’ Gulf. Il y avait donc au soir-là un surplus : vingt-six barmaids, travaillant sur comptoirs tout au long du Quai Nord. Car il s’y dit (non sans raison) qu’aussitôt un cargo à l’acabit du Scaffold fuit un pacson d’nanas aux maris partis sont là, quitant l’habit civil, s’ornant d’atours à la barmaid, tordant du bras boissonotractil autour d’un ris doux putif ; tout aussi quand l’octuor du B.O.N. produit Auld Lang Synus, nos torpillards vont soufflant du puits aux noirs flocons sur nos prochains cocus qui, s’alignant tous virils, y vont chagrin parmi subtils rictus. Anna apporta l’alcool. Du bout du comptoir on saisit un guignol qui glapit, donnant du sursaut à Anna, l’alcool giclant hors du chopin. « Diou ! », son mot, « toujours Ploy ». Ploy fut artisan sur l’Impulsif, un cargo ôtant obus ainsi qu’un champ focal du tohu-bohu ambiant sur tout Quai Nord. Cinq panards d’haut, aucun surplus y compris dans son bottillon fantassinal, calculant toujours la baston vis-à-vis d’infinis gaillards du rafiot, sachant qu’il n’aurait jamais qu’inouïs fiascos pour conclusion. Il y a dix mois (justavant qu’il soit sorti du Scaffold), la Navy choisit Ploy puis lui arracha vingt-huit chicots. Tout fou, jouant du poing, Ploy parvint à avoir un adjudant ainsi qu’un duo orthodontal avant qu’à la Navy on soit convaincu qu’il comptait pas voir ainsi partir tout son avaloir. « Mais vois plus loin qu’ton pif », brait un toubib, tâchant d’avoir l’air profond, parant l’avorton frappant, « canaux, pivots, maux gingivaux… ». « NON », cria Ploy. Il fallut au final lui punir un bras du vaccin plasthotal. A son introduction façau jour Ploy vit l’apokalupsis, hurla au laid ainsi qu’au puant. Durant trois mois il alla au hasard, façon fantomas autour du Scaffold, bondissant soudain, s’accrochant au barrot façon orang-outan, tâchant d’aplatir l’implantation du croc du grand manitou à coups d’panards. Parfois il s’installait sur un bord, haranguant qui voulait l’ouïr, baratinant par son suçoir à vif. Quand son goulot fut pimpant on lui montra un joli duo mâchoiral assorti à l’administration. « Boudiou », brailla-t-il, tâchant d’abondir sous la paroi. Il fut saisi par Dahoud, un grand africain. « Allons, p’tit gars », dit Dahoud, chopant Ploy par son cabochon, scrutant sa convulsion dans sa combinaison du boulot ou son affliction, qui battait à fond du jambon à un yard du pont. « Pourquoi tu fais ça ? [Ploy chialant :] Mon gars, j’voulions mourir. [Dahoud :] Sais-tu donc pas qu’avoir un corps vivant vaut plus qu’jamais tu n’auras ? [Ploy, parmi son chagrin] Ho, ho ! Pourquoi ça ? [Dahoud] Sans lui, tu mourras. [Ploy] Oh. Il cogita durant six plus un jours.
(Original : Thomas Pynchon, V., 1963, 1000 premiers mots ; traduction : moi / A. C. / otarie ; nota : parfois j’écris des e)